Comment stimuler votre enfant?

Tous les jours, vous soutenez le développement de votre enfant grâce à une foule de petits gestes.
« Tous les moments que vous passez avec votre enfant sont des occasions de stimulation, affirme Caroline Roussel, psychoéducatrice pour les programmes de stimulation précoce du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal. Par exemple, quand vous habillez votre bébé en nommant ses vêtements et les parties de son corps, vous encouragez le développement de son langage. » Cela contribue aussi à son développement affectif et social parce que vous êtes en interaction avec lui.
Votre tout-petit vous aide à faire un gâteau? Cela paraît tout simple... Pourtant, cette activité stimule toutes les sphères du développement de votre enfant : ses habiletés motrices (lorsqu’il verse et mélange des ingrédients) ; ses capacités intellectuelles (il doit respecter des étapes et se concentrer sur ce qu’il fait) ; son développement affectif (il renforce ses liens avec vous et prend confiance en lui) ; et son développement social (il collabore avec vous pour accomplir une tâche).
Vous pouvez commencer à stimuler votre bébé dès sa naissance. Il n’est jamais trop tôt. « Le cerveau contrôle tous les apprentissages et tous les progrès de l’enfant, explique Miriam Beauchamp, directrice du Laboratoire de neuropsychologie développementale ABCs de l’Université de Montréal et du CHU Sainte-Justine. Or, c’est pendant les premières années de vie que le cerveau se développe le plus. »
5 attitudes gagnantes pour son développement
VOIR LE MONDE AVEC DES YEUX D’ENFANTS.
Pour votre enfant, tout est une occasion de faire des découvertes. « Aller au parc lui permet d’être dehors, de marcher, de courir, de grimper, de jouer dans le sable, de s’amuser avec d’autres enfants, donne en exemple Miriam Beauchamp. Il y a plein de choses à voir, à faire, à ressentir. » Vous pouvez inciter votre enfant à observer ce qui l’entoure : un chien, des fleurs colorées, les avions dans le ciel, la texture du gazon...
L’INCITER À EXPLORER SON MILIEU.
La psychoéducatrice Caroline Roussel conseille de limiter les écrans le plus possible. « Pour un tout-petit qui a tout à apprendre, les écrans ne remplaceront jamais le fait d’entrer en contact avec les autres, de toucher des objets, de bouger, d’explorer son environnement avec tout son corps. »
ENCOURAGER SES INITIATIVES.
La psychoéducatrice suggère aussi de laisser votre enfant prendre des initiatives et décider de certaines choses lorsque vous jouez ensemble. « Suivez-le dans son imaginaire. En plus d’avoir du plaisir ensemble et de renforcer votre complicité, vous favoriserez son autonomie, sa confiance en lui et sa créativité. »
SALUER SES EFFORTS.
Féliciter votre enfant pour ses réussites, c’est bien, mais souligner ses efforts est tout aussi important. « Même s’il n’a pas réussi à mettre son pantalon tout seul, vous pouvez le féliciter pour ses efforts. Cela le valorise et l’incite à réessayer », dit Caroline Roussel.
CHOISIR DES ACTIVITÉS À SON NIVEAU.
Pourquoi essayer d’apprendre des choses à votre enfant quand il n’est pas prêt? « Plutôt que de le pousser, il vaut mieux l’accompagner dans son développement en y allant à son rythme, estime Caroline Roussel. Il y aura moins de pression et plus de plaisir partagé. » Par exemple, vous pouvez laisser votre tout-petit gribouiller à sa façon, plutôt que d’insister pour qu’il trace des formes ou des lettres alors qu’il n’est pas prêt.